DEVINE QUI VIENT CRÉER ? - Saison 2024-2025

L'aventure
commence
ici

Nous avons reçu 33 inscriptions à notre activité de maillage intergénérationnel (26 artistes émergent·e·s ou de la relève et 7 artistes plus chevronné·e·s). Vous pouvez consulter ici les profils anonymes qui ont été créés.

PROFILS
DES ARTISTES
ÉTABLI·E·S

À l’aide des flèches ci-contre, vous pouvez accéder aux sept fiches bleues et les agrandir pour consulter les profils suivants :

  • Belette attentive
  • Canari
  • Cancre
  • Dionysos
  • Edgar
  • Françoise
  • Printemps

Les artistes émergent·e·s ou de la relève ont dû choisir leurs trois profils préférés !

PROFILS
DES ARTISTES
ÉMERGENT·E·S
OU DE LA RELÈVE

À l’aide des flèches ci-contre, vous pouvez accéder aux vingt-six fiches orangées et les agrandir pour consulter les profils suivants :

  • 123Soleil
  • Alpaga Bondissant
  • Chenille tranquille
  • Concombre
  • couscous mergez
  • Flocon de neige
  • Fungi
  • Gablo
  • Grymace
  • Hibiscus33
  • Lîla
  • Lionceau
  • Lizzy
  • loulou
  • Luffy
  • Marie-Clémence
  • Maz
  • Metalpunk123
  • Mister Bulle
  • Mitsouko
  • mycelium_sympathique
  • Mythe
  • Nayà
  • poisson méditatif
  • Puck
  • tamia rayé

Les artistes chevronné·e·s ont dû choisir leurs trois profils préférés !

LES
CHOIX

Chaque participant·e· nous a fait parvenir ses choix et notre maître de jeu, Cap d’espoir, a procédé à l’analyse des maillages à l’aide d’un tableau croisé réunissant l’ensemble des profils anonymes. Trois duos intergénérationnels sont nés :

 

DUO # 1 :

  • Edgar
  • Lîla

 

DUO # 2 :

  • Printemps
  • Poisson méditatif

DUO # 3 :

  • Dionysos
  • Luffy

CORRESPONDANCES
ANONYMES

Pendant un mois, les duos se sont échangé une correspondance anonyme afin d’apprendre à se connaître sans biais perceptif. L’anonymat des échanges était assurée par notre maitre de jeu, Cap d’espoir, qui agit à titre de relais. Intrigant, n’est-ce pas ?

Cliquer ici pour lire la correspondance de Lîla et Edgar.

Cliquer ici pour lire la correspondance de Printemps et Poisson méditatif.

Cliquer ici pour lire la correspondance de Dionysos et Luffy.

QUAND LES DUOS
DEVIENNENT TRIOS !

Surprise ! Les membres de chacun des duos ont reçu une missive provenant d’un·e troisième joueur·euse qui a eu accès à toute la correspondance et se joint maintenant aux équipes pour un sprint créatif ! Belette attentive se joint à Edgar et Lîla. Alpaga bondissant se joint à Printemps et Poisson méditatif. Puck se joint à Dionysos et Luffy.

Cliquer ici pour lire la lettre de Belette à Lîla et Edgar.

Cliquer ici pour lire la lettre de Alpaga Bondissant à Poisson méditatif et Printemps.

Cliquer ici pour lire la lettre de Puck à Luffy et Dinoysos.

PREMIÈRES
RENCONTRES

Les masques sont enfin tombés le lundi 13 janvier lors d’une première rencontre qui lance une semaine d’exploration intergénérationnelle sous forme de carte blanche !

 

𝗖𝗹𝗲𝗼 𝗱𝗮 𝗙𝗼𝗻𝘀𝗲𝗰𝗮 (Lîla) + 𝗛𝘂𝗴𝘂𝗲𝘀 𝗦𝗮𝗿𝗿𝗮-𝗕𝗼𝘂𝗿𝗻𝗲𝘁 (Edgar) + 𝗔𝗺𝗲́𝗹𝗶𝗲 𝗕𝗲𝗿𝗴𝗲𝗿𝗼𝗻 (Belette attentive), à L’Illusion, Théâtre de marionnettes.
𝗠𝘆𝗿𝗶𝗮𝗺𝗲 𝗟𝗮𝗿𝗼𝘀𝗲 (Printemps) + 𝗩𝗮𝗹𝗲́𝗿𝗶𝗲 𝗗𝘂𝗻𝗻 (Alpaga bondissant) + 𝗔𝗻𝗻𝗮 𝗣𝗮𝘆𝗮𝗻𝘁 (Poisson méditatif), au Théâtre Aux Écuries.
𝗙𝗲𝗹𝗶𝘅 𝗘𝗺𝗺𝗮𝗻𝘂𝗲𝗹 (Puck) + 𝗟𝘂𝗰-𝗢𝗹𝗶𝘃𝗶𝗲𝗿 𝗕𝗼𝘂𝘁𝗲𝘁 (Luffy) + 𝗝𝗼𝗲̈𝗹 𝗱𝗮 𝗦𝗶𝗹𝘃𝗮 (Dionysos), chez DynamO Théâtre.

UN TEMPS
POUR EXPLORER

Les trois équipes disposaient de CINQ JOURS pour créer… quelque chose ! Pour ces trois laboratoires intensifs de 25 heures, les trios disposaient chacun d’un LIEU EXCLUSIF pour explorer selon un horaire qui devait être déterminé en tenant compte des agendas respectifs. Un BUDGET était aussi alloué pour réaliser le projet à concevoir ensemble.

Inspiré·e·s par les échanges et par une boite à surprise préparée par le·la troisième artiste, chaque équipe a travaillé sur des désirs communs ou complémentaires. Cette recherche pouvait, par exemple, porter sur un souhait de travailler telle matière, telle thématique ou tel médium… Le but étant de faire de l’exploration libre — dans un mode égalitaire — au sein d’un laboratoire inspirant et stimulant : aucune production n’était obligatoire ici.

Une seule CONTRAINTE était donnée. Celle de penser « léger » dans la forme et côté technique car tout devait être démonté le samedi à la fin de votre journée afin d’être transporté et réinstallé, ailleurs, le dimanche 19 janvier en avant-midi pour la présentation des démarches en après-midi.

PRÉSENTATION
DES DÉMARCHES

Dimanche 19 janvier 2025, après une matinée à s’installer au Carrousel, compagnie de théâtre, les équipes ont présenté le fruit de leur recherche devant un public d’invité·e·s. Chaque présentation durait entre 15 et 25 minutes et était suivie d’une période d’échanges avec les spectateur·rice·s et autres participant·e·s.

Ce fut également l’occasion pour notre maître de jeu de révéler son identité gardée secrète jusqu’ici. Il s’agissait de Marie Fannie Guay qui utilisait le pseudonyme de Cap d’espoir pour rediriger les correspondances anonymes.

Marie Fannie Guay, alias Cap d’espoir (maître de jeu). 

BÉBÉ
NUMÉRO UN

Félix Emmanuel (Puck), Joël da Silva (Dionysos) et Luc-Olivier Boutet (Luffy)

Résumé de la démarche

Suite aux échanges épistoliers où nourriture, cuisine, plaisir de manger semblaient chez l’un et chez l’autre une dimension importante de la vie ; constatant un goût commun pour les univers métaphoriques et les histoires improbables, Dionysos (Joël da Silva), et Luffy (Luc-Olivier Boutet), jettent leur dévolu sur un binôme imaginatif qui sera notre point départ : nourriture et science-fiction (notion élastique qui englobe fantastique, surréalisme, réalisme magique, etc.). Puck (Félix Emmanuel), le troisième larron, se joint à nous et endosse avec enthousiasme la proposition.

Au premier jour de notre rencontre, Félix apporte à l’équipe une petite boîte, ressource contenant, entre autres, plusieurs livres, œuvres littéraires où la nourriture a une présence significative. Rabelais, Voltaire, Émile Zola, Alfred Jarry, Michel Tournier.

Des discussions qui s’ensuivent, un concept général, des situations dramatiques à explorer, rapidement se dégagent : Des scientifiques font des tests sur des bébés de laboratoire. Sur scène, deux chercheurs. Ils font des expériences sur des bébés cobayes, des bébés de laboratoire, afin de développer des nutriments synthétiques aux effets optimaux. Note : la notion de nourriture est étendue aux sons (bruits, musiques, paroles qui nourrissent). Nous imaginons des Concentrés moléculaires de fruits et légumes, dosés et combinés pour obtenir les meilleurs résultats (intelligence, force physique, longévité, talents, etc.) : comprimés, fioles, seringues, soluté, etc., sont mis à contribution. Ici, la sensualité, l’expérience sensible est évacuée de l’activité nutritionnelle. Dans ce contexte, à la longue, le corps humain s’adapte, la digestion devient obsolète, on ne fait plus de caca. Impacts positifs sur la productivité humaine.

  1. Le cobaye — Série d’improvisations sur le bébé cobaye.
  • Luc-Olivier assis sur la chaise avec écouteurs réagit aux stimuli des chercheurs/D’abord amorphe, le corps du cobaye réagit positivement à des sons : cul-de-poule, mots prononcés (lasagne, pâté chinois).
  • Puis une petite fille de son âge (objet du désir) est introduite dans l’espace du cobaye. Tenant un cornet de crème glacée, elle excite son appétit pour le sucre.
  • Une improvisation plus longue, introduit des dimensions psychologiques quelque à la situation : dans un centre de recherche, le cobaye, tenu captif dans une cuisine/laboratoire, se voit servir des nourritures synthétiques par un assistant-chercheur surnommé « maman » et qui, coiffé d’une perruque, lui tient lieu de mère de substitution. Derrière un miroir sans tain, le directeur de la recherche (Félix), observe et dirige les opérations. Le bébé commence à exprimer des résistances et un désir pressant de sortir dehors. Un autre monde existe hors les murs de sa cellule. Il le sent. Il pose des questions. Les chercheurs cherchent alors à le distraire, lui proposant des sorties virtuelles (un voyage en Polynésie). Seul un câlin clinique fait par le chercheur/maman (et ordonné par le directeur) parvient à calmer le cobaye.
  • D’autres bébés cobayes serviront à l’expérimentation des nourritures sonores. Sur le tempo de leurs pulsations cardiaques, deux chercheurs nourrissent le bébé en lui chantant une berceuse ; un bébé dont le cœur ne bat plus exigera une intervention d’urgence (petites boîtes à musique).
  1. Invasion barbare

Nous imaginons une Intrusion du passé alimentaire dans cet univers aseptisé d’un laboratoire de recherche scientifique. Un gros colis parvient aux scientifiques chercheurs (dans des circonstances que nous laissons volontairement dans le vague). Le colis contient des nourritures archaïques : fruits légumes, conserves. Ces denrées sont accompagnées d’une cassette VHS d’une émission culinaire des années 80, ainsi que de l’Encyclopédie culinaire de Jéhanne Benoît.

Improvisation décontractée autour d’une table bien garnie. Joël et Luc-Olivier, sous l’œil observateur de Félix, jouent à découvrir ces nourritures qui nous sont familières, comme des artéfacts étranges aux propriétés inconnues : approche tâtonnante, surpris, du jus qui gicle, du raisin qui rebondit, qui cède sous la dent, de la finesse des épluchures. Nous goûtons à la tige d’un fruit, humons le parfum d’une feuille de chou, découvrons, impressionnés, l’intérieur gluant d’une tomate. La banane, son odeur et son goût, entraine Luc-Oliver dans un processus régressif où il retrouve ses origines de primate.

  1. Un univers apparaît.

Après quelques jours d’exploration, nous constatons que nous avons produit tout un corpus d’idées, d’images, de situations dramatiques. On avait un univers. On est contents.

Luc-Olivier pose la question : qu’allons-nous faire de tout ça à présent ?

Félix propose d’inscrire les idées dans une ligne de temps très étendue, comme dans les récits d’auteurs comme Frank Herbert (Dunes) ou Tolkien (Le Seigneur des anneaux). 

Sur des petits papiers, nous inscrivons les différentes situations imaginées. Puis, nous les positionnons sur un mur pour mieux visualiser une ligne de temps. Mais, assez vite, l’exercice bifurque vers la construction d’un récit (fable) destiné à la scène. La discussion s’étire, sans qu’on arrive à s’entendre sur une suite causale cohérente et assumée par tous. Au bout d’une heure et demie, le travail s’assèche, l’enthousiasme s’étiole…   Pourquoi faisons-nous cela ?

Proposition : que chacun écrive sa version du récit, en intégrant les éléments développés ensemble.  Les 3 propositions sont lues par leurs auteurs respectifs : Félix, Joël, Luc-Olivier.

Présentation d’une improvisation dirigée : un personnage assoiffé de son dans un désert de silence…

EXALTER
LA TRAME

Valérie Dunn (Alpaga bondissant), Myriame Larose (Printemps) et Anna Payant (Poisson méditatif).

Journal de bord de la semaine de création :

Lundi 13 janvier 2025
– rencontre des co-créateurices
– dévoilement de la boîte à surprise (laine, lumières LED, brillants, etc.)
– explorations à partir de la matière (la laine XXL) — des verbes d’action (ex. conduire) nous permettent de rendre la matière vivante.
– prise de rendez-vous à l’école Arc-en-Ciel pour mener des séances de médiation culturelle avec les jeunes.

Mardi 14 janvier 2025
– Brainstorm de la médiation avec les enfants au café Réplika
– 9 h 8 : rencontre avec la classe de 5-6e année de Leila (trois questions sont posées : qu’est-ce que tu fais différemment ?/Qu’est-ce que tu fais d’une manière à laquelle on ne s’attend pas de toi ? ET qu’est-ce que tu aimerais voir au théâtre ?)
– après-midi : retour en studio, explorations avec la matière autour de la dissidence. On réalise qu’on aurait dû enregistrer les voix des enfants pour en faire de la matière sonore à intégrer à notre courte forme. Nouvelle prise de rendez-vous avec la classe de Leila.

Mercredi 15 janvier 2025
– Valérie écrit une première version du texte qui sera lu pendant l’exploration de la matière (la laine XXL devient une auto).
– Anna va chercher un tapis marketplace pour la scéno.
– Myriame va chercher plus de laine XXL sur marketplace pour tricoter une couverture pour la courte forme.

Jeudi 16 janvier 2025
– 8 h 10 : Anna et Myriame vont à l’école faire l’enregistrement des voix des enfants. Ielles ajoutent une question supplémentaire (qu’est-ce que tu fais quand tout va trop vite et que tu as besoin de te recentrer ?) Myriame crée une chanson avec les enfants en « loopant » des choses/des mots/des phrases/des sons.
– fin am : Valérie et Myriame tissent la couverture de laine avec la laine XXL et réfléchissent à la suite du travail et au développement de la forme.
– PM : Anna procède au montage son des enregistrements sonores.

Vendredi 17 janvier 2025
– AM : répétition et exploration en studio de la courte forme avec les enregistrements des enfants. Mathilde arrive, elle nous propose de nous accompagner à l’école Arc-en-Ciel pour faire des photos de notre présentation en PM.
– PM : présentation de notre courte forme à l’école Arc-en-Ciel, dans la classe de Julien (1-2e année). Les enfants jouent avec la matière et nous testons les injonctions avec elleux. 2e présentation : dans la classe de Leila (5-6e année). Les enfants s’entendent elleux-mêmes, Leila est très émue. Discussion, partages et rangement.

Samedi 18 janvier 2025
– PM : répétition et clarification de la partition de la courte forme à présenter dimanche. Peaufinage de la manipulation de la matière. Discussion sur les retours des enfants.

Dimanche 19 janvier 2025
– AM : installation aux Carrousel et rencontre des autres trios.
– Pizza
– PM : présentation de la courte forme et discussion avec les autres et le public invité.
– Dévoilement de Cap d’espoir (Marie Fannie Guay !), bière et jasettes.

53e

Amélie Bergeron (Belette attentive), Hugues Sarra-Bournet (Edgar) et Cleo da Fonseca (Lîla).

 

Devine qui vient créer ? est une activité créative de maillage intergénérationnel développée par Le Cube pour le comité Relève de TUEJ.