Sans Voix - Résidence de recherche et de création du Théâtre À l’Envers

Le projet Sans Voix du Théâtre À l’Envers visait à construire une dramaturgie de plateau basée sur un théâtre d’images, entremêlant numérique, mouvement et interprétation afin de développer l’esprit critique des ados face aux dangers de l’hypersexualisation. (En résidence du 24 novembre au 7 décembre 2024)

Avec : Patricia Bergeron (metteure en scène), Mélissa Campeau (assistante metteure en scène), Vice Benoit (second assistant et concepteur d’images), Fanny Bisaillon-Gendron (conceptrice décor), Elizabeth Bosquet (conceptrice des éléments marionnettiques et accessoires), Mathieu Marcil (concepteur éclairage), Yana Kraeva (interprète), Arielle Mailloux (interprète), Blanche-Alice Plante (interprète) et Xavier Roberge (interprète).

JOURNAL
DE BORD

Le projet Sans Voix en est un de création pour le public adolescent. Le Théâtre À l’Envers souhaite à travers cette future fiction théâtrale destinée aux 12 à 16 ans, aborder le sujet de l’influence des médias, des réseaux sociaux et de l’intelligence artificielle sur nos comportements et sur notre manière de percevoir le monde. Comment cela vient-il modifier la perception que l’on a de soi-même à un moment où on est en train de forger sa propre identité ? Et comment le phénomène de l’hyperconnectivité vient-il modifier le cours de nos vies et de nos relations avec les autres ? Voilà les prémisses de ce futur spectacle qui veut permettre d’ouvrir le dialogue entre les jeunes eux-mêmes, mais aussi avec leurs aînés, parents, professeurs, adultes signifiants dans leur vie.

Notre pièce s’écrit par un processus d’écriture de plateau, soit par la mise en scène d’un théâtre d’images composé de projections générées de multiples façons (téléphone, vidéo, ombres) et par le mouvement, ainsi que le jeu improvisé des interprètes.

L’objectif de notre résidence de création au Cube était d’une part d’explorer avec nos concepteurs la création d’un dispositif scénique, et d’autre part, de continuer à développer notre histoire avec nos interprètes en jouant avec la matière, l’espace, l’éclairage. Nous sommes ressortis de cette résidence avec en main des espaces de jeu, permettant plusieurs surfaces de projection, mais aussi avec un schéma actanciel clarifié et une séquence de jeu improvisé de près de trente minutes.

Cette résidence nous a permis de mettre en lumière que notre pièce parlera non seulement de l’influence des médias sur les jeunes, mais aussi de l’adolescence au sens large, avec ses défis, ses conflits intérieurs, ses deuils, mais aussi ses espoirs d’amitié, d’amour et sa quête inassouvie de se définir comme être humain et d’entrer en relation avec les autres.

Cette résidence de recherche et création nous aura permis de déployer un peu plus nos ailes, tout en prenant davantage confiance dans ce processus de création qui est le nôtre, juxtaposant tous les éléments scéniques, à la manière de multiples ingrédients d’une salade et de faire confiance que cela donnera quelque chose de pertinent et de percutant, menant à une réflexion et peut-être même une prise de conscience chez le spectateur. Cette résidence a été précédée en amont de deux projets de médiation culturelle avec les publics concernés et d’une résidence à la MIAM, afin de nourrir la recherche et ainsi nous aider à créer une œuvre, espérons-le, qui s’inscrira au cœur des préoccupations des jeunes.

Merci à l’équipe du Cube et à celle du Théâtre Le Carroussel de nous avoir accueillis, supporté et accompagné.

Un merci tout spécial à Martin Boisclair d’avoir orchestré notre accueil, ainsi qu’à Paul Lefebvre, Benoît Vermeulen et Gilles Abel pour leurs conseils précieux.

Jour 1

Accueil, montage, croissants, musique et retour sur le storyboard actuel.

Jour 2

Explorations des espaces scéniques. La chambre noire (rouge) (photo).

Jour 3

Rôle du personnage des médias, retour sur le schéma actanciel

Jour 4

Rencontre avec Paul Lefebvre, modification du storyboard.

Jour 5

Explorations scéniques, textures, projections et relations conflictuelles.

Jour 6

Travail sur le prologue, théâtre d’ombres, dessins et collages.

Jour 7

Travail sur les apartés, transitions, effets lumineux et la place de Média.

Jour 8

Présentation d’un extrait devant quelques parents et ados, discussion et démontage.