Les savoirs en partage | POUR QUE LES TAMBOURS RÉSONNENT PLUS FORT ! À quoi rêvent les artistes des Premières Nations ?

Les savoirs en partage | POUR QUE LES TAMBOURS RÉSONNENT PLUS FORT ! À quoi rêvent les artistes des Premières Nations ?

État des lieux, témoignages, enjeux rencontrés par les créateur·rice·s qui s’adresse entre autres au public enfance jeunesse, réflexion sur la portée des arts vivants des Premières Nations… En marge de la présentation du spectacle TOQAQ MECIMI PUWIHT/Delphine rêve toujours de la compagnie Ondinnok et du Théâtre de la Vieille 17, Le Cube et la Maison Théâtre invitaient le 6 avril 2023 le milieu du théâtre enfance jeunesse à une discussion animée par Myriam Fugère avec les artistes autochtones : Barbara Kaneratonni Diabo, Dave Jenniss et Marco Collin.

Cet événement a été présenté le 6 avril 2023 en partenariat avec la Maison-Théâtre dans le cadre de notre cycle LES SAVOIRS EN PARTAGE et a été rendu possible grâce au soutien de la Fondation Cole.


Myriam Fugère est originaire d’un petit village de la Mauricie où elle a été bercée par les fous rires lors des répétitions de sa mère à la salle communautaire. C’est l’improvisation et le clown social, notamment avec Clowns Sans frontières à Kitcisakik, qui l’ont poussé à suivre sa formation en Jeu à l’Université du Québec à Montréal. Dans les dernières années, elle crée des projets de médiation théâtrale avec les jeunes des milieux urbains (Théâtre Le Clou), les jeunes de la troupe Shapelitakuan de Pessamit (Engagement artistique de l’École nationale de théâtre du Canada) et les jeunes Inuits du Nunavik (Théâtre Aaqsiiq). Elle a aussi agi à titre de médiatrice culturelle sur les tournages de l’émission pour enfants Savoirs Légendaires prochainement sur APTN. Elle est cofondatrice de la compagnie Jouer dehors qui propose des spectacles dans une approche de théâtre de paysage.

 


Dave Jenniss est né en 1974 à Trois-Pistoles. Dorigine malécite par son père et québécoise par sa mère, il sinvestit dans la culture autochtone, particulièrement au théâtre. En 2004, il suit la formation pour comédiens autochtones offerte par la troupe de théâtre Ondinnok, où il fait la rencontre dYves Sioui Durand, qui deviendra son mentor. En 2005, il joue le personnage de Dave dans Hamlet, le Malécite, dYves Sioui Durand et de Jean-François Mercier, puis assure la mise en scène du spectacle des 20 ans dOndinnok. Par la suite, il joue dans plusieurs productions au théâtre et à la télévision. Il commence à écrire pour le théâtre en 2008 avec la pièce Wulustek, créée au théâtre Ondinnok. En 2017, il devient directeur artistique dOndinnok, succédant à Yves Sioui Durand.

 

 


Marco Collin se retrouve aujourd’hui à l’écran et sur scène dans une grande variété de productions. Il a participé à titre d’acteur et d’animateur sur plusieurs émissions sur le réseau de télévision national des autochtones, APTN. Il a également été de la distribution de plusieurs films, dont Mesnak, Miséricorde et le Dép. Il a joué dans plusieurs productions du théâtre et tient actuellement le rôle de Bill Wabo dans la série Les pays d’en haut. Il est aussi auteur de pièces de théâtre. Il a été impliqué pendant plusieurs années dans le milieu radiophonique autochtone. Ilnu de Mashteuiatsh, Marco Collin fait mille et un métiers en passant de « caller » de bingo à archéologue, à journaliste à la radio. Homme de vérité, le jeu d’acteur l’intéresse. Il apprend les rouages du jeu via la compagnie théâtrale Ondinnok. Du film Mesnak, à la pièce de théâtre Muliats et à son Bill Wabo dans Les pays d’en haut, on peut admirer le talent de ce grand acteur. « Le rêve, c’est important. On vient de cultures où l’on a à rêver beaucoup. La culture amérindienne est inclusive. Nous faisons partie de tout ce qui nous entoure » Marco Collin

 


Barbara Kaneratonni Diabo est Kanien’keha : ka (Mohawk) d’héritage mixte, originaire de Kahnawake. Elle habite maintenant Montréal, où elle est directrice artistique et chorégraphe pour A’nó:wara Dance Theatre. Primée pour ses chorégraphies et interprétations depuis plus de 25 ans, elle crée afin de mettre en lumière les thèmes, récits et perspectives autochtones. Pour ce faire, elle combine les styles de danse des pow-wow, des Haudenosaunee et du contemporain afin d’invoquer une fusion artistique qui rejoint différents publics. Diabo s’investit afin de partager sa culture. Pour ce faire, elle performe à travers le Canada et à l’international. Elle est une des huit interprètes privilégiées à avoir été invitée à se produire au Gathering of Nations (Nouveau-Mexique) — le plus grand pow-wow du monde — dans le cadre de sa première compétition de danse du cerceau (2015). Barbara Kaneratonni Diabo collabore également avec plusieurs organisations — notamment La Danse sur les routes du Québec et la Indigenous Performing Arts Alliance — avec qui elle contribue à éduquer les populations, à créer des « safe spaces » et à épauler les artistes autochtones à travers le monde. Sa culture mohawk lui enseigne que la danse est plus qu’un spectacle. Diabo performe et crée pour les générations à venir, pour honorer, pour ses ancêtres, pour un sens de la communauté, pour celles et ceux qui ne peuvent pas danser, pour inspirer, pour communiquer, pour encourager la fierté culturelle et pour élever les esprits.


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